D’où venons-nous et où repartons-nous ??
Voici les deux questions existentielles de toute vie, que toute personne se pose au moins une fois dans sa vie…
Accompagnement de fin de vie, accompagner l’entourage de quelqu’un qui part… Que cela signifie-t-il?
Dès que nous sommes en contact avec quelqu’un qui touche de près ou de loin la mort, nous pouvons constater plusieurs réactions :
-la première : une réticence en se disant que ça n’est pas très gai, et que l’on n’aimerait pas être à sa place, le/la pauvre…
-la seconde : qu’est-ce qui l’amène à mourir, le fameux « de quoi ? » il/elle va mourir… ce qui sous-entend que tant que nous, nous n’avons pas ce trouble, nous sommes à l’abri de la mort….
-la troisième : une peur terrifiante, que l’on ne peut parfois même pas identifier et qui nous amène à avoir des réactions de fuite…
Qu’est-ce que la mort ?
Pour la définir, il nous faut tout d’abord revenir à la naissance, puisque tout démarre de là…
Nous avons pour habitude de nous émerveiller devant une naissance, en trouvant cela beau, mais devant quoi nous émerveillons-nous ?
Le miracle de la vie est sans nom, on peut décrire la formation du corps, des organes, l’ordre d’apparition etc…, d’un point de vue biologique sans aucun problème, ce qui a permis de faire beaucoup de progrès au niveau médical, en traitant des problèmes, autrefois fatals, aujourd’hui se traitant facilement…
Mais une question persiste, qu’est-ce qui fait que parfois la vie apparaît et d’autres fois pas ?
Pourquoi certaines personnes auront des enfants et d’autres n’y parviendront jamais, alors que médicalement parlant, tout semble être propice ?
C’est là qu’apparaît ce miracle, « ce » quelque chose qui fait qu’une cellule devient un être doté d’une conscience…, qui va penser, aimer, réfléchir…
D’un point de vue quantique, la vie est énergie. Ce qui fait que l’on a chaud, froid, que l’on éprouve des émotions, colère, tristesse…, et cette vie énergétique ne peut se voir, se toucher que par le fait que l’énergie s’est organisée et a donné naissance à la matière. C’est-à-dire, que par densification de l’énergie, la matière s’est formée, ce qui nous fait revenir au fait que matière/énergie ne sont qu’une seule et même chose, une seule et même réalité.
Ce qui nous permet d’avoir un autre regard sur la mort, puisque si la vie apparaît par concentration d’énergie, la mort n’est que dispersion alors de cette énergie, ce qui fait que le corps ne tient plus sans cette énergie et se décompose alors, nous donnant accès au fait que quelque chose de moins tangible persiste après notre mort, mais qui reste inaccessible, car nous ne validons que ce que l’on voit et touche…, en rapport avec le monde « matière », notre monde matérialiste.
Toute la difficulté avec la mort réside dans le fait qu’il y a séparation, qu’elle reste inéluctable, souffrante, car il faut apprendre à vivre sans la personne physique…
Et si dans ce cas bien précis, quand nous sommes confrontés à la mort d’un proche ou de quelqu’un qui nous touche, la proposition était donc d’entrer en contact avec notre partie énergétique, qui est là mais avec laquelle nous dialoguons très peu finalement, par méconnaissance, peur…que sais-je ?
Accompagner des personnes aux portes de la mort implique d’avoir la conscience que derrière toute naissance il y a forcément la mort, qu’il n’y a pas de cause à la mort si ce n’est la naissance, le reste n’étant que des moyens pour mourir, pour retrouver cet état d’avant-naissance, cet état purement énergie.
Cette vision permet de regarder toutes les soi-disant causes autrement, et donc de sortir de schémas de peur terrifiantes, par exemple regarder un cancer autrement et pas seulement comme un combat contre la mort, le regarder comme une proposition d’ouverture de conscience à autre chose, augmenter sa vision du monde….
Certes, certaines maladies sont le moyen de partir, d’où notre vision de la maladie fatale. Dans ces cas-là, on pourra alors parler d’ouverture de conscience vers ce champ énergétique pur, le point de retour….
Cette vision d’absence de cause à la mort implique aussi qu’il n’y a pas d’âge pour mourir, là encore notre façon de classifier les étapes d’une vie nous permet de tenir à distance cette évidence qu’est la mort.
Nous nous sommes tous posés ces questions lorsque nous apprenons la mort de quelqu’un : quel âge avait-il ? Avait-il des enfants ? Était-il marié ?.....ce qui fait la gravité d’une mort… et tout ceci ne sert qu’à nous rassurer face à notre possible mort….
Nous retrouvons alors le « fameux de quoi » énoncé plus haut, qui n’est là que pour nous rassurer, à savoir qu’il faut certaines conditions pour mourir et que tant qu’elles ne sont pas là, nous en sommes protégés, dans notre façon de penser, classifier…
Mais si tous ces critères sont erronés, alors qu’est-ce que permet le contact avec la mort ?
Nous rappeler que nous sommes tous mortels et donc…en premier Vivants...!
A l’approche de la mort, tout le monde a pu constater que les personnes étant sur ce seuil, ont un regain de vie, de Vraie Vie…
Elles renouent avec la vraie valeur de leur Etre, qu’elles peuvent plus facilement percevoir par la baisse de leur énergie vitale, qui, elle, est là pour maintenir l’ordre matière du corps mais qui disparaît petit à petit au fur et à mesure que la mort approche. Cette vraie valeur parle du Sacré de la Vie, qui est disponible en permanence, à tout âge et pas qu’aux portes de la mort.
La proposition de la mort pour l’entourage est de contacter ce Sacré en pleine conscience, de leur vivant, grâce à l’énergie de la personne qui est entrain de partir….
Il peut se contacter dans tous nos gestes quotidiens, que nous faisons sans conscience, par habitude, sans jamais se poser la question de ce que nous ressentons, de ce dont nous avons besoin.
Contacter le Sacré commence là, tous les matins sur notre oreiller, où nous pouvons nous poser la question : dans quel état suis-je aujourd’hui, ce matin ?
Puis, s’augmente en se demandant de quoi avons-nous envie, besoin pour le petit-déjeuner etc…tout au fil de la journée…
Ainsi, nous nous éveillons à la conscience de notre corps et par la même à la conscience de notre Etre, qui laisse très bien passer nos besoins, nos difficultés, nos joies… Nous ne sommes pas plus conscients de nos maux que de nos bonheurs… nous entrons en contact avec eux quand nous souffrons, ce qui est un appel de ce Sacré, disponible en permanence….
Nous pouvons alors relier l’intérêt de la prévention, qui est fondé sur un mieux-être à la base et qui a été dévié dans une lutte contre la mort là encore.
« Ne fumez pas, ne buvez pas, marchez 30 minutes par jour…etc… » sont des mesures dites préventives contre tout un tas de maladies mortelles !! Là encore… !
Et si nous commencions à les regarder comme un moyen de se connecter au Sacré de la Vie, avant toute maladie, tout désagrément… ?
Ce point nous permet donc de regarder la vie dans l’autre sens, c’est-à-dire que nos besoins sont à l’intérieur et non à l’extérieur, un fumeur qui cesse de fumer par peur n’est pas libre de sa cigarette car il la voit comme un danger mettant sa vie en péril, et reste en lutte pour ne plus fumer, arrêter de fumer par la sensation que notre corps n’en veut plus, sans cause ni culpabilité (la cigarette cause de cancer…), rend la personne pleinement actrice dans sa décision, sa sensation est en pleine conscience, donc rend la personne pleinement vivante et libérée…
Ce retournement dans le regard de la vie permet de redevenir conscient de notre vie, de notre chemin, et ainsi de notre mort, simple continuité de la vie sous une autre forme…. peut-être…
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